Investir dans des placements financiers reposant sur l’immobilier, comme les SCPI et les OPCI, présentent plusieurs avantages, dont une rémunération élevée.
L’investissement dans des sociétés de placement immobilier continue de séduire les épargnants. Et pour cause : les rendements offerts par les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) et les organismes de placement collectif en immobilier (OPCI) sont très attractifs.
Les taux moyens de distribution servis par les SCPI et les OPCI se sont élevés respectivement à 4,85% et 3,1%, selon les dernières données de l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim). C’est bien plus que le Livret A et que les fonds en euros de l’assurance vie (2,27% en moyenne, d’après l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution).
Un investissement diversifié
Placer son argent dans des SCPI ou des OPCI, en acquérant des parts, demande une mise de départ beaucoup moins conséquente que l’achat d’un bien immobilier « physique », puisqu’il suffit d’une centaine d’euros seulement. De plus, ce type d’investissement présente l’intérêt d’une mutualisation du risque locatif (impayés, vacances…) entre les différents porteurs de parts.
Il permet également d’investir sur des segments du marché immobilier auxquels les particuliers n’ont généralement pas accès, comme les commerces, les entrepôts et les bureaux. Les SCPI représentent ainsi un placement diversifié, comprenant à la fois de l’immobilier commercial et d’entreprise, ce qui permet de ne pas dépendre des performances d’un seul segment du marché et donc de diluer le risque.
Les OPCI peuvent, quant à eux, reposer sur plusieurs types d’actifs. Ils doivent être investis à 60% minimum dans l’immobilier, contre 95% pour les SCPI, et toujours proposer au moins 10% de liquidités pour éventuellement racheter les parts des investisseurs. Le reste peut être investi dans des actions ou, le plus souvent, dans des obligations et des actifs monétaires.
Une gestion déléguée
Autre avantage par rapport à un investissement locatif « classique » : l’investisseur n’a pas à s’occuper de la gestion de son placement. La société de placement immobilier s’occupe de gérer la répartition des fonds entre les différents biens et les divers actifs. Toutefois, des frais de gestion annuels sont prélevés en contrepartie.
Ils atteignent généralement entre 8% et 10% des revenus locatifs pour les SCPI, auxquels s’ajoutent les frais prélevés sur les sommes investies au départ, qui peuvent représenter 8% à 10% du montant placé. C’est pourquoi, il est conseillé d’avoir un horizon de placement d’au moins huit à dix ans, afin de s’assurer de rentabiliser son investissement dans la « pierre-papier ».
Possibilité de plus-value à l’arrivée
Quand l’investisseur souhaite sortir de son placement et récupérer son argent, il peut espérer empocher une plus-value en revendant ses parts. En 2015, la valeur des parts des SCPI a progressé de 1,55% en moyenne sur un an, toujours d’après l’Aspim.
Le prix des parts et des actions des OPCI a, de son côté, augmenté de 1,8% en moyenne. Là encore, il y a généralement des frais de sortie prélevés sur le montant de la cession.
Une fiscalité intéressante
Dans le cadre des SCPI, il est possible de souscrire des parts à crédit et de déduire ensuite les intérêts d’emprunt de ses revenus fonciers. SCPI comme OPCI peuvent également bénéficier des avantages fiscaux des dispositifs d’investissement locatif, comme le Pinel ou le Malraux, qui permettent de déduire une partie du montant des sommes investies de ses revenus à déclarer au fisc.
Enfin, les contrats d’assurance vie permettent de souscrire des parts de SCPI et d’OPCI via les unités de compte. L’épargnant bénéficie alors des avantages de ce placement, particulièrement attractif d’un point de vue fiscal. Passé les huit ans du contrat, un abattement annuel de 4.600 euros pour un célibataire et de 9.200 euros pour un couple déclarant en commun ses revenus s’applique aux gains récupérés.